Richard Deacon

Né au pays de Galles, Deacon suit sa scolarité au Plymouth College et, à l’âge de 19 ans, débute ses études artistiques au Somerset College of Art à Taunton, où il a été élève de John Hilliard, Ian Breakwell et Rose Fmn-Kelcey. Puis il a suivi des cours à Londres à la St Martin’s School of Art de 1969 à 1972 où il s’est concentré sur la performance. De 1974 à 1977 il étudie au Royal College of Art où il se lie avec Tony Cragg. En 1976 il s’installe à Brixton et en 1977 il crée un studio à 52 Acre Lane. Il étudie l’histoire de l’art à mi-temps, au Chelsea College of Art and Design.

Les œuvres de Deacon sont d’apparence abstraites, mais les thèmes récurrents de la nature, du corps humain sont implicitement présents et, très souvent, une allusion aux fonctions anatomiques, en particulier aux organes de la perception, est évoquée. La courbe est un élément important de l’esthétique de ses œuvres, et la fragilité ou la minceur des matériaux employés donnent à son travail un caractère poétique.

Deacon explore aussi dans ses œuvres le rapport entre l’intérieur et l’extérieur. Il fait partie de ces sculpteurs qui affrontent directement les matériaux. Deacon travaille avec une gamme de matériaux variés et souvent industriels comme le lamellé collé, l’acier inoxydable, l’acier galvanisé, le polycarbonate, le contreplaqué laminé, la céramique émaillée, le plastique, le cuir, ou le tissu. Dans une interview il explique:[ changing materials from one work to the next is a way of beginning again each time (and thus of finishing what had gone before).] (Deacon, 2005). Ses œuvres en céramique fabriquées à la main sont inspirées par la façon dont le matériau réagit à des méthodes de construction et de manipulation où creusement, découpe, empilement et écrasement deviennent des techniques en elles-mêmes.

Deacon se dit plus « fabricant » que sculpteur, car il apparente sa pratique à celle d’un ouvrier spécialisé :
« je ne sculpte pas, je ne modèle pas, je fabrique » Il ne cherche pas à dissimuler les procédés d’assemblage, au contraire, il les accentue : rivets, boulons, colle font partie intégrante des formes de l’œuvre finale2.

Ses constructions sont souvent d’ampleur inattendue. Auteur d’une trentaine de sculptures monumentales pour l’espace urbain ou naturel. Deacon a réalisé aussi de nombreuses sculptures de format moyen, à l’échelle du corps humain ou à celle de l’atelier, ainsi que des œuvres de petit format. (Art for other people, …and… …if… …but… …so…, Siamese pink, Siamese snakeskin, Siamese yellow, Some more for the road, etc.) Ses œuvres invitent à une expérience physique de l’objet sculpté, de même qu’à une approche sensible de leurs matériaux, de leurs modes de fabrication et de leurs lieux d’inscription.

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